Comprendre pour Agir , Septembre 09

Publié le par JLB

 

 

Le développement 2/2

 


Le social-business : une forme de capitalisme qui lutte contre  la pauvreté. Etude de la notion phare du Prix Nobel de la Paix : Muhammad Yunus.

 

Lorsqu’on a un livre tel Creating a world without poverty  entre les mains, on se sent investit d’un devoir : Partager. Pourquoi ? D’abord parce qu’un tel livre pose des questions  qui sont brûlantes d’utilité. Ensuite parce que ces livres sont des manifestes  d’altruisme, et une fois ouverts ils nous livrent l’une des choses les plus belles qui soit, l’engagement généreux.

Ce que nous proposons ici est une synthèse  sur  la notion de social-business développée dans ce livre.

Le Prix Nobel de la Paix 2006, propose une nouvelle vision du capitalisme : D’abord  cela signifie qu’il faut  garder le capitalisme. En effet, c’est un systéme efficace. L’entreprise que propose Yunus est ambitieuse, il s’agit de penser le capitalisme  avec un autre regard. Il faut repenser le concept  , remonter à la source même du problème : Pourquoi ne pas envisager une entreprise qui génère un profit mais qui en même temps n’a pas pour but le profit ? Question difficile.

Yunus réponds à cette question par une « promesse », qui a déjà fait beaucoup dans le sens de la diminution de la pauvreté : Le social-business .

 

 

 

Qu’est-ce que le social business ? Pourquoi faire le choix du social-business ?

 

 « Le capitalisme est assurément prospère » mais « tout le monde n’en profite pas (…) 94% du revenu mondial revient à 40% de la population, alors que les 60% restants doivent vivre avec seulement 6% du revenu mondial ». Yunus propose une critique du capitalisme. La logique est en deux temps, d’abord montrer que le capitalisme est fertile au sens qu’il « a rendu possible des progrès matériels d’une ampleur inédite ». C’est un systéme qui fonctionne (qui « impressionne »), il permet le développement économique. Il ne s’agit pas de repousser en bloc un systéme qui a sa part d’efficacité. Pourtant ce systéme n’est pas parfait : « Aujourd’hui (…) une forme de déception semble s’installer ».

 

 

 

Question 1 : Quel est le problème du capitalisme, pourquoi y a-t-il « une forme de déception » ?


Le capitalisme est un systéme utile mais il ne réponds pas aux problèmes sociaux .

Par dérivation que penser de la mondialisation ?

C’est une bonne chose mais elle doit être « surveillée » et « encadrée »car elle bloque le développement des plus pauvres. Il ne faut pas ignorer les pauvres et il faut se servir de l’énergie du marché pour répondre à la pauvreté et la destruction de l’environnement.

 

 

Question 2 : Pourquoi  et comment faire le choix du social-business ?


Les social-business  sont des entreprises dont le but est l’amélioration des conditions sociales des gens. En un mot elles ne visent pas le profit .L’entreprise peut avoir des profits mais pas les investisseurs qui récupère la mise initiale. Les social-business ne sont pas des organismes de charité, elles doivent couvrir leur frais et obtenir leurs objectifs sociaux. Exemples : Entreprise de production d’énergie renouvelables qui  vend ces énergies  à un prix abordable aux villages ne peuvent sans cela avoir accès à l’énergie en raison du prix . 2éme exemple : Commercialisation de polices d’assurance maladie permettant au pauvre d’accéder à des soins médicaux à des prix abordables.

 Yunus prévoit la tentative d’un hybride  entre social-business et entreprise visant le profit. Le prix Nobel pense que cela manque de transparence et ne sera sans doute pas aussi efficace socialement. Par contre ,les social-businesssocial-business est une réelle nouveauté, un réel challenge pour les entrepreneurs de demain et peut-être même une façon plus réaliste d’envisager la nature humaine. peuvent se faire aider par l’entreprenariat social (définition de Yunus de l’entreprenariat social : « toute initiative innovante destinée à venir en aide à des individus »).De plus le

 

 

Question 3 : Question sur le processus de mise en place des social-business. En quoi l’expérience du microcrédit (née au village de Jobra) a évolué vers la création et la pérennisation des social-business ?


A Jobra , au Bangladesh , le professeur d’économie Muhammad Yunus met en place un système de microcrédit pour aider les pauvres à se dégager du « fardeau des privations » . L’innovation est un franc succès. La Grameen Bank (grameen signifie « village ») est créée en 1977 : le principe est simple prêter de l’argent au plus pauvres à des taux minimes.  Je dis innovation car c’est une double remise en question : D’abord il s’agit d’accepter de prêter au pauvres en constatant d’ailleurs qu’ils remboursent l’argent avancé. En un mot : Les pauvres sont solvables. Deuxième point : Les pauvres sont solvables car ils montrent un puissant esprit d’entreprise et créé des emplois indépendants. Pour faire court : La théorie économique dominante qui superpose emploi à salariat est une erreur importante car elle sous-évalue la propension à  entreprendre.

Les crédits sont alloués à la création de social-business qui rendront l’argent le processus de développement de l’entreprise  entamé. Ces social-business répondront toujours à deux impératifs : 1) Le but n’est pas la recherche du profit, on recherche l’autofinancement. Les profits peuvent servir à  financer le développement de l’entreprise. Il est primordial d’atteindre une rentabilité   2) Le but est l’amélioration des conditions de vie des populations où est implantée l’entreprise.

Les social-business connaissent de plus en plus de succès. Elles constituent une réponse concrète à des problèmes graves comme la destruction de l’environnement et la pauvreté. Elles permettent de concilier développement  répondre au fameux dilemme de la croissance en ce qui concerne l’écologie : l’inadéquation entre développement économique et préservation de l’environnement.  économique et développement des conditions de vie des plus pauvres. Pour finir elles pourraient

Pour plus d’information : Muhammad Yunus , Vers un nouveau capitalisme , Le Livre de Poche ,2008 publié auparavant en anglais sous le titre Creating a world without poverty : PublicAffairs , Perseus Books .

 


jlb 

 

 

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